Même style de plan donc que sur le 6,60 ; le roof complètement plat vient presque jusqu'aux bords de la coque, laissant juste une sorte de "marchepied" au niveau des hublots. Seule, la partie centrale, munie du capot ouvrant et éventuellement du pavillon relevable, constitue un relief sur ce pont sans obstacle.

Le moulage de l'ensemble paraît plutôt compliqué avec de nombreux angles, mais le pont se révèle assez pratique à l'usage. La circulation y est en effet facile, du cockpit à l'étrave, en passant à l'intérieur des haubans. Cette plateforme es ceinturée par un cale-pied en polyester, venu de moulage. En revanche les chandeliers fixés sur la liaison pont-coque, placent la filière trop bas par rapport au niveau réel de circulation. Surprenante au premier abord, l'encoche ménagée dans le rouf à la hauteur des hublots se montre à l'usage bien agréable : elle permet à un équipier de s'asseoir confortablement sur le rouf, les pieds bien appuyés sur ce rebord. Avantage non négligeable : ce type de rouf offre deux bonnes places allongées pour le bain de soleil...

Les banquettes de cockpit, légèrement incurvées avec des dossiers inclinés, sont bien adaptées et offrent un position confortable au barreur comme à l'équipier ; tous les angles sont coupés en biais, de façon à ne pas laisser d'arêtes agressives. L'accent étant mis sur le volume intérieur, la longueur du cockpit se trouve réduite et il ne faut guère compter installer plus de deux personnes sur la banquette au vent en cours de navigation. L'équipier peut aussi s'asseoir sur le plat-bord ainsi que le barreur, à condition que la barre soit équipée d'un stick. Le cockpit est autovideur avec une gouttière entourant son plancher et comportant deux vidanges qui débouchent sous la voûte.

Deux coffres, de grande contenance, occupent la partie arrière des bancs, pouvant recevoir voiles et annexe. Un seul problème en ce qui concèrne le rangement : sur ce voilier homologué en 4ème catégorie, on voit mal où placer le canot de survie de classe V. Un antidérapant, moyen, en pointe de diamant recouvre le pont mais cale-pied et prises diverses ne manquent pas, à commencer par deux mains courantes faciles à saisir. Pour le mouillage, on trouve un gros taquet à l'avant et deux, en plastique à l'arrière ; ces derniers, placés très à l'extérieur, ne sont donc pas complétés par des chaumards et paraissent plus vulnérables.

Déjà éprouvé sur les autres modèles du chantier, le système de rangement de l'ancre dans une empreinte moulée est pratique et peu encombrant sur un voilier de cette taille. La ligne de mouillage se loge en dessous, dans un puits muni d'un orifice de vidange : à noter l'ouverture, à l'avant du cale-pied, qui permet à la ligne de filer, sans obstacle, du taquet à une ferrure d'étrave correcte pour le mouillage mais pouvant difficilement servir de chaumard dans les amarrages plus complexes.

L'ensemble de l'accastillage, bien dimensionné, pour le bateau, autorise un maniemement aisé des différentes voiles. Le gréement presque en tête et non rétreint, comprend un étai, une paire de haubans et bas haubans tirant sur l'arrière, ainsi qu'un pataras réglable sur palan. Les manoeuvres de spi reviennent au cockpit, la drisse de grand voile et de génois aboutissant à un même winch sur le mât.