De nombreux éléments empruntés aux modèles precédents du chantier, font de l'Edel 600 une véritable miniature du 660, au moins sur le plan esthétique ; le système de pavillon relevable, les capots et surtout la forme du plan de pont sont en effet semblables, Avec ce nouveau modèle, Maurice Edel est revenu à ta formule du tirant d'eau variable et le 600 est ainsi disponible en deux versions : Quillard ou dériveur lesté.
Il ne s'agit pas ici d'un fond plat avec un plan de dérive entièrement escamotable mais d'une dérive pivotante classique, passant à travers un lest extérieur en fonte. Moins pratique pour l'échouage, ce système a l'avantage de ne pas encombrer l'intérieur avec un puits de dérive - cette dernière restant contenue dans l'aileron de lest - et permet de conserver une surface anti-dérive efficace, même en cas d'avarie de dérive.
Le tirant d'eau maximum est le même dans les deux versions, c'est à dire 1m ; l'architecte n'à pa cherché à profiter de ce tirant d'eau variable pour descendre davantage la dérive et améliorer ainsi les possibilités de cap au près. La dérive, de forme rectangulaire, offre de la sorte un surface nettement inférieure à la quille fixe ; curieusement, cette différence ne se ressent pas au niveau du cap, le dériveur étant capable de faire un angle de remontée au vent aussi serré que le quillard.
Coque et pont sont réalisés en stratifiés de polyester, l'ensemble pont-cockpit étant moulé d'une seule pièce, avant de venir s'emboiter sur la coque. L'intérieur est entièrement contremoulé avec plusieurs meubles ou cloisons en polyester qui assurent une bonne rigidités.
Le pied de mât se place sur un barrot de bois, soutenu par deux épontilles en inox. Sur le modèle quillard, le lest de 250kg est scellé à l'intérieur d'un aileron stratifié; sur le dériveur, en revanche, un saumon en fonte est boulonné sous la coque.
Une prise d'élingue équipe le quillard our simplifier les opérations de grutage ; voilà un accessoire dont n'a guère besoin le dériveur qui se met à l'eau facilement depuis sa remorque. N'importe quel plan incliné convient alors pour la remontée comme pour la mise à l'eau. Seul passage délicat pour la sortie de l'eau : il faudra bien placer la petite quille sur les premiers rouleaux, la suite va toute seule, si l'on a pris soin de ne pas basculer le timon de la remorque.
Le quillard est muni d'un safran fixe, installé sur jaumière tandis que le dériveur reçoit évidemment un safran pivotant, accroché sur le tableau arrière. Cette dernière disposition amène la pose d'une chaise latérale pour le moteur hors-bord alors que le quillard peut profiter du support central, moulé dans le pont.