Invités à un mariage le 22 août aux Sables d’Olonne, nous avons choisi de partir 4 semaines avant avec le bateau pour découvrir la Vendée par la mer. Voici un résumé du carnet de vacances.
Lundi 26 juillet
Départ de Paladru vers 19 h arrêt à Villeurbanne, j’éclate un pneu de la remorque en passant dans des travaux, trop tard pour trouver un garagiste, nous couchons dans le bateau sur le parking du marchand de pneus.
Mardi 27 juillet
Mercredi 28 juillet
Jeudi 29 Juillet
Vendredi 30 Juillet
Samedi 31 Juillet
Dimanche 1er Août
Lundi 2 août
Temps gris, St Gilles, île d’Yeu. Départ 10h15 arrivée 14h, déjeuner au ponton d’accueil puis départ en vélo au vieux château. Nous continuons à pied à la pointe du châtelet puis nous reprenons les vélos pour rejoindre le pittoresque petit port de la meule, retour au bateau par St Sauveur.
Mardi 3 août
Ravitaillement le matin, départ à 13h pour le tour de l’île en vélo. Magnifique, dolmens, côte sauvage, éperon protohistorique, plages. Nous rentrons crevés, nous, pas les vélos. Soirée resto chez « L’amporelle »excellent et prix raisonnable.
Mercredi 4 août
Temps gris. Départ 10h30 direction l’herbaudière sur Noirmoutier. Trois bons grains qui mouillent bien, Christiane est à l’intérieur, c’est marée haute, je coupe à travers les hauts fonds des Boeux pour éviter de tirer des bords, ça secoue un peu, arrivée à 15h30.Déjeuner à 16h et nous partons faire une super ballade à pieds à travers les marais salants.
Jeudi 5 août
Départ à 10h30, contour de l’île, les plages, le bois de la chaise, la plage des dames, nous remontons le chenal de Noirmoutier et accostons en fouillant la vase mole, au pied du château. J’enlève le safran, je laisse du mou dans les haussières, la mer peu descendre… Visite du château, promenade jusqu’aux marais salants, et de belles épaves à restaurer. Au retour, le bateau s’est bien posé mais dans une souille de plus gros bateau, nous sommes un peu gîtés. Je m’éloignerai du quai à la marée suivante. Soirée resto pour les 39ans de mariage : foie gras, moules, magrets, pommes sautées muscade et duo rouge café gourmand. En rentrant au bateau, marée haute il est encore à flot, dieu merci…j’ai lâché du mou il se posera mieux cette nuit. Réveil à 4h, je place le bateau où il doit se poser, il touche déjà, dodo à 4h15
Vendredi 6 août
Bizarre de se lever et de voir une grosse vague de vase sur l’arrière. Je me suis bien éloigné du quai mais je dois me servir du safran comme passerelle pour prendre l’échelle qui monte sur le quai. Promenade au marché, très belle halle aux poissons. A flot vers 11h nous reprenons le chenal à 12h10. Beau temps, belle mer, petite brise, nous déjeunons en mer avec génois seul, deux noeux pénards, nous entrons dans le vieux port de Pornic à 15h et à quai dans le nouveau port à 15h30. Promenade le long des corniches de Noeveillard et de Gourmaillon, glaces, retour par la ville haute.
Samedi 7 août
Temps gris, nous traversons l’embouchure de la Loire sous la pluie, trois bons grains encore. Au phare du grand charpentier, des maquereaux en déprime se sont invités à bord. Arrivée à Pornichet à 15h
Promenade sur le remblai de la baie de La Baule avec les cousins.
Dimanche 8 août
Sortie dans la baie de La baule avec les cousins. Repas de midi au mouillage derrière l’île des Evins, et pêche au maquereau au grand Charpentier, c’est un bon coin mais le cousin à le mal de mer, chacun a son maquereau, on rentre.
Lundi 9 août
Balade en voiture avec les cousins à Guérande et la région.
Mardi 10 août
Départ encore sous la pluie, nous tournons autour de la pierre percée puis vers l’île du pilier. On ne peut pas débarquer sauf en annexe et elle n’est pas gonflée. Direction St gilles, c’est long, on arrive en pleine marée descendante, soit un courant de cinq nœuds dans le nez. Remontée du chenal à un petit nœud sur le fond, le moteur est à fond et je longe les bords. L’arrivée à quai entre deux gros bateaux se fait en en crabe avec le courant dans le nez et le moteur à moitié de la puissance. Un gars me choppe le balcon pendant qu’un autre me met l’aussière sur le winch, ça tient et je suis content d’être coincé là. Merci les gars, il est neuf heures et j’en ai plein le dos. Tiens, le cata devant, c’est un edelcat 33 !
Mercredi 11 août
Réveil sous la pluie, la capitainerie nous donne des croissants, compris dans le prix de la nuit. Le jus remonte aussi vite qu’il descend, nous attendrons la renverse. Promenade en ville, départ à l’étale à 12h15 et sous le soleil ! Casse-croûte à 14h Arrivée aux sables à 16h Grande lessive et plein de la cambuse à Leclerc en vélo.
Jeudi 12 août
Bonne pluie régulière et continue, ça sèche pas, journée chez les copains, belote et rebelote, pousse café, cerises. Il faut bien passer le temps…
Vendredi 13 août
La lessive est sèche à midi, lé météo est bonne, l’horoscope aussi, on part direction La Rochelle. Beau temps, vent arrière les voiles en ciseau ça file à 5nd. Vers La Tranche, le vent forcit, la mer se creuse, marée basse, pas d’abri avec de l’eau dessous. Le plus près en eau c’est La Rochelle, on continue. On commence à surfer sur la houle qui s’est levée à environ 2 m mais très courte. Le pilote auto est puissant et rapide, c’est un moment génial, l’étrave se fait de belles moustaches, des pointes à 7.8nds au GPS…J’ai battu mon record, on sera vite arrivé.
Embardée soudaine, demi-tour à droite puis à gauche, le pilote bloqué sonne, je n’ai rien vu venir. Complètement hagard, je fini par comprendre, la ferrure inférieure du safran a lâché, je ne contrôle plus rien. Je roule le génois, j’enlève le pilote, je profite d’un passage au vent de face et j’affale tout, je tourne la clé du moteur, ça roule, ça tangue. Le moteur ne sert à rien, je n’arrive pas à maintenir un cap, le safran se balance en tordant la ferrure du haut. Je déroule deux petits tours de génois, je suis tiré dans le bon sens, ouf…Je relève le safran, il souffre moins, j’arrête le bousin, je continue comme ça en fuite…Il y a de l’eau à courir, je déroule encore un tour, on est tirés à 6nds avec 2m de génois…On traverse des champs de bouchots à perte de vue, la houle faiblit et en arrivant sous le pont de l’île de Ré il n’y a plus qu’un bon clapot. Le reste est peinard on arrive aux minimes à 19h bien contents de l’aventure pour un vendredi 13.
Samedi 14 août
Gonflage de l’annexe pour réparer, c’est la cale de contre-plaqué CTBX qui s’est fendue et arrachée cette fois avec les vis. J’avais déjà arraché les vis dans les bouches de Bonifacio l’année dernière. Je pars à la recherche d’une calle de bois rouge, colle époxy, bout de fer plat, c’est fini à midi. Sortie en vélo l’après-midi pour la visite de La Rochelle.
Dimanche 15 août
Matin, avitaillement et la Rochelle en vélo, après-midi des amis arrivent de Lyon en moto, nous partons tous pour l’île d’AIX. Mouillage le soir sur une bouée à 20€ douche comprise (au camping). Posée à marée basse la nuit sur la vase mole.
Lundi 16 août
Promenade sur AIX le matin, île très jolie et assez sauvage. Départ pour Rochefort avant midi, déjeuner vent arrière, remontée de la Charente à la voile. Passage devant port des barques, le fort Lupin, le courant augmente.. Arrivés en vue du pont, le courant forcit, je met le moteur en plus de la voile.
Passage du magnifique pont transbordeur, le jus devient très fort mais on est presque arrivés, on voit Rochefort, il nous faudra encore une heure en rasant les bords. Arrivés au quai d’attente à 16h, on part visiter la ville...L’ouverture de l’écluse et du pont est à 22h nous entrons au port à côté d’un autre edel4…Pêche au mulet pour le plaisir, on rejette à l’eau.
Mardi 17 août
Visite de la corderie Royale, chantier naval l’Hermione, cartes postales, courses, ouverture de l’écluse et du pont-levis à midi. Descente de la Charente à la voile quand on peut et appuyé au moteur au près serré, passage devant fort Boyard, remontée sur ST Denis d’Oléron arrivée vers 18h. Grand marché nocturne très animé.
Mercredi 18 août
Promenade du matin puis départ vers 11h direction le pont de l’île de Ré, passage sous le pont et arrivée à st Martin en Ré vers 15 h. Marée basse et hauts fonds, j’ai suivi un bateau de pêcheur du coin pour entrer dans le port et je me suis mis à couple. Visite de l’église, des fortifications Vauban, resto, promenade digestive de nuit.
Jeudi 19 août
Courses en ville et retour direct sur les sables, arrivée aux sables vers 15h.
La navigation est terminée.
On grutera après le mariage, et mettrons 11h de route pour rentrer sur Paladru….
Bilan
Nous avons parcouru, mine de rien, 270 miles, c’est une côte sauvage et pour la voile il y a toujours du vent. Il ne faut pas craindre le froid, l’eau est entre 14° à Yeu et 18° maxi. Les averses sont fréquentes, il faut tenir compte des marées pour les entrées de port et la navigation sur les hauts fonds. La côte est plate et les hauts fonds nombreux. Né en Normandie, j’ai aimé retrouver ce genre de navigation. Christiane préfère la chaleur de la Corse et, avec l’âge, je suis maintenant un peu de son avis.
Commentaires
Nico
Elle est basse par ce que le talon de la partie arrière n’existe plus. Elle est donc retenue que par l’axe et le bord avant du saumon. A l’origine, la dérive est tenue par l’axe à l’avant et un talon sur la dérive encastré à l’intérieur du saumon sur la partie arrière. Le constructeur voulait ainsi que la dérive reste tenue, tant latéralement que verticalement sur l’arrière. Par contre il n’avait pas prévu que la chaîne restait le point faible du système. Quand j’ai acheté le bateau, la dérive était coincée par les maillons de la chaîne qui s’étaient mis en travers dans le puit à chaîne au niveau du saumon et j’avais en forçant au levier, cassé la chaîne. Au lieu de démonter l’axe pour sortir la dérive, j’avais coupé le talon de la dérive au bétane (burin étroit) de façon à pouvoir avoir accès au trou d’accrochage de la chaîne, sinon il reste invisible dans le saumon. Quand je remonte une nouvelle chaîne à maillons longs inox, je peux mettre une manille étroite et voire repercer un autre trou sur ma dérive. Je règle ensuite ma chaîne en longueur de façon à ce que, poignée en position basse, l’arrière de ma dérive au niveau de la manille, reste à l’intérieur du saumon. La dérive reste ainsi calée latéralement, la chaîne retenant toujours la dérive verticalement ne peut plus se coincer dans le puits. Le point faible de cette modification, c’est la manille étroite qui peut lâcher au bout d’une bonne dizaine d’années. Les points forts, la réparation se fait en un quart d’heure sans avoir à démonter la dérive, et la chaîne toujours en tension ne se coince jamais.
Question technique:
Comment est-ce possible que ta dérive puisse sortir autant que ce qui est visible sur la photo... allant jusqu'à découvrir le "point d'écoute" de la chaine ?
Nico
merci à toi
Je suis persuadé que tu as d'autres récits, à nous conter, sous le coude. J'attends avec impatience d'autres histoires qui me feront patienter durant l'hiver.
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