La météo nous ayant bloquée 3 jours à Calvi nous en avons profité pour nous balader, faire des emplettes et faire connaissance avec les habitués du port.

Belle vie que celle de marins au port : appéritifs machons midis et soirs sur d'autre voiliers, pêche  et baignades dans les rochers du Golfe de la Revellata.

il y a vraiment une bonne ambiance chez les voileux

 

A quai à coté de nous les bateaux des marins- pécheurs Le 2ème jours au matin nous sommes les témoins d'une pèche miraculeuse, sur le pont du bateau voisin aligné comme à la parade 38 espadons et 2 petits requins péchés à la ligne.

Et ce qui ne nous a pas surpris c'est que le soir et le lendemain au menu dans tous les restos de Calvi:  " Espadons à toutes les sauces"

Nous profitons de ces 3 jours de repos pour faire une petite révision du bateau et nous constatons que nous avons un peu d'eau dans les fonds .

Après de longues recherches nous trouvons la fautive : fuite à la pompe à eau.

Le meccano à la retraite se remets au boulot , je démonte la pompe et je constate qu'il manque aussi 2 pales à la turbine

.Je change les joints et la turbine .Un petit essai de moteur et c'est vrai que maintenant nous avons un plus gros débit de refroidissement.

 

Nous sommes parés pour les prochaines nav au moteur. Cette fois ça y est , la météo n'est pas très bonne , elle nous annonce du vent  de force 6 pour la fin de la journée ,mais nous décidons quand même de partir pour la Girolata car nous pensons arriver en début d'après midi avant le gros temps.

La Girolata  à environ 20 milles  de Calvi est l'un des mouillages les plus beau de la Corse , nous y serons à l'abri du vent  annoncé pour les 2 ou 3 jours à venir.

 

Nous partons à 10 heures sous un beau soleil et un vent de 10 nds, accompagné par 3 autres voiliers ,c'est une belle journée qui s'annonce : la mer est belle et calme mais passé la pointe de la  Revellata elle commence sérieusement à se former.

Au bout d'une heure de navigation le vent monte en rafales entre  15 nds et 20 nds, de gros rouleaux se forment et ça commence sérieusement  à danser , le vent qui vient par à coups n'appuie plus le voilier qui fait de grosses embardées.

Par VHF un de nos compagnons nous informe qu'il retourne se mettre à l'abri sur Calvi, mais  nous décidons de continuer car d'après la météo une fois passé l'ile de Gargalu nous devrions ètre un peu a l'abri du vent.

Nous passons au large de Galéria et maintenant nous naviguons entre grand largue et  vent arrière à la limite de ces 2 allures, avec les embardées que fais le voilier nous n'avons aucun répit, il ne faut pas relacher son attention à la barre car nours risquons à chaque instant d'empanner et avec un vent de 20 nds le déplacement de la bôme est  très violent..

 

 

Je me rends compte a cette occasion de la difference entre un gros voilier et Eauvive ou j'accompagne sans problèmes les empannages à la main , ici pas question, mes 100 kg résistes difficilement à la pression  sur la voile. Au bout de 2 où 3 empannages  et malgré le vent qui nous pousse nous décidons de mettre le moteur pour nous permettre de tracer une ligne plus rectiligne pour éviter les écarts de route et les coups de barre permanent. Le pilote auto n'arrète pas de corriger.

Maintenant nous sommes seul sur l'eau  un de nos compagnon a mis le cap sur le continent et le dernier qui marchait avec nous file se mettre a l'abri a Galéria et nous rejoindra peu ètre demain ?

Nous sommes en vu de l'ile de Gargalu et de l'ilôt Garganellu, entre l'ile et la côte il y a un passage magnifique mais la force des vagues et le vent tourbillonant  nous incite par prudence à ne pas s'y aventurer.

Heureusement que nous avons joué la prudence , car alors que nous pensions une fois passé la pointe et les iles nous retrouver dans une configuration de nav plus cool à l'abri de la côte ce n'est pas le cas c'est pire.

Lorsque nous longeons la réserve de Scandola le vent passe par le couloir entre les iles et monte à 30 a 35 nds, le gros temps prévu par la météo arrive avec 4 à 5 heures d'avance . Nous longeons presque à les toucher les hautes murailles de la reserve, c'est magnifique mais nous n'avons pas le temps de trop admirer le spectacle

 

 

Nous réduisons le génois, le pilote réagit de moins en moins ,devant la force des éléments Christian décide de prendre un ris si possible et je prends la barre. Quand le bateau se couche sous la rafale nous avons 35° de gite,nous naviguons sur les bouchains ,pour reprendre la route initiale il faut se mettre a deux sur la barre franche et on a l'impression que le bateau ne veut pas se redresser, puis il reprends ça route et rebelote la gymnastique a la barre recommence. Nous aurions une barre a roue je pense que ça serai plus cool!!

Je n'ai pas la frousse , je n'ai pas le temps par contre la bouche et les lèvres sont sèches, heureusement le Golfe de la Girolata n'est plus très loin mais un petit souci se présente a nous: si sur la carte on voit très bien l'entrée du golfe il n'en est pas de mème au ras des flots et vu le vent et les vagues nous ne voulons pas aller sur Porto.

Avec les embruns nous distinguons mal les  repères de la carte,les pointes rocheuses   se mélangent sur fond de rochers et de forèts.

Heureusement avec le GPS nous pensons situer " La Pointe de la Muchinilla " et nous virons à babord pour enfin rentrer dans le Golfe. Toujours beaucoup de vent mais moins de vagues,

On retrouve une situation normal et on peu apprécier le paysage.

Nous apercevons cette fois au loin la tour Génoise  .  C'est bien le bon repère, la Girolata est un splendide port naturel bien abrité de tous les vents d'après le guide Escales, mais nous en doutons un peu car a 2 milles de la tour nous avons toujours autant de vent..

Mais dès que nous arrivons a la hauteur de la tour comme par enchantement le vent baisse , nous approchons de l'entrée du port et nous mouillons par 9  mètres de fond devant le rivage. L'eau est si clair que nous voyons l'ancre au fond et de nombreux poissons, nous pourrons avoir de la nourriture bon marché.

Ce qui noius étonne et nous dépayse c'est quecomme par miracle c'est le silence  tout est calme sans vagues ni vent on se croirait à quai .En été le port est saturé de bateaux, et c'est la galère pour avoir des places mais en cette saisons nous devons etre une dizaine de bateaux , c'est un rève : la Girolata pour nous tous seul.

 

Un petit commentaire pour vous tous edelistes. Jusqu'a présent avec Eau Vive je me croyais le maitre après Dieu sur mon bateau mais après cette balade en Corse  je me suis rendu compte que le maitre c'est le vent et la mer., il faut s'adapter aux éléments.

Même à mon âge on prends des leçons et j'avoue humblement que cette merveilleuse balade en Corse m'a enfin mis un peu de plomb dans la tête

 A bientôt pour la suite de ma balade  , le passage de Scancola n'est rien  a coté de  "La Route du Retour"

 Amitié à vous tous.

 

Billy