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C   e n'est pas le petit bateau jaune de Voile et Voiler , c'est notre bateau jaune à quai sous la citadelle a Calvi.

Avant le départ nous passons la journée du jeudi à Marseillan pour préparer le bateau et l'avitaillement.

 

 

Vidanger le moteur: un volvo de 25CV , changer les filtres: à huile et à gazole et nettoyage des filtres a air. Ensuite faire le plein du réservoir d'eau: (100 litres) de celui du gazole 120 litres sans oublier de remplir les placards de bouteilles de lait , d'eau minérale, de boites de conserves et le frigo de produits frais:  yaourts, fromages charcuterie et fruits.

Comme énergie :

Pour les voiles

 

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Vendredi midi cette fois c'est le départ pour Calvi  234 milles avec un vent de 15 nds, la mer est très belle.Nous avançons a la moyenne de 6 Nds.

 

Vers 20 heures le vent baisse complètement, on se croirait sur un lac et nous sommes obligés de mettre le moteur pour conserver notre vitesse de 5 nds. Pendant la nuit nous n'avons croisé que 2 bateaux au large de Fos  , nous sommes juste accompagné par une nuée de méduses dans le sillage du bateau pendant près de 6 heures.

 

Pour notre première  nuit en mer  le ciel était si beau avec ses étoiles filantes et la lueur de quelques phares à l'horizon que nous sommes restés éveillés  sans faire de quart pour profiter au maximum de cette première nuit de navigation. ce que nous aurions pu regretter par la suite si nous n'avions pas fait halte aux Embiez.

 

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Au  matin après une nuit calme comme le vent n'est toujours pas au rendez vous nous décidons de nous arrêter aux Embiez pour refaire le plein et nous repartirons demain matin pour la Corse.

Après un bon petit déjeuner et une bonne douche  nous quittons l'île de Paul Ricard  pour l'île de Napoléon la Corse.  Un vent de 10 a 15 nds nous permet de passer le Cap Sicié , de longer Porquerolles puis enfin de piquer au large pour une traversée de 133 milles vers Calvi..

 

 

Des Embiez à Porquerolles nous naviguons en compagnie de nombreux bateaux mais dès que Porquerolles s'éloigne à l'horizon nous sommes de nouveau seul sur la mer.  

A la limite de l'horizon nous voyons un voilier qui depuis midi semble suivre la même route que nous, nous l'appelons a la VHF mais aucune réponse de sa part.  De nouveau le vent a faibli et nous sommes obligés de refaire route au moteur si nous voulons arriver en début d'après midi  à Calvi.

 

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Une nouvelle nuit commence assez plaisante , ciel clair pas de vagues et le pilote auto fait merveille. Pourtant ce n'est pas comme la nuit dernière nous croisons de nombreux ferry et cargo et a la jumelle il faut une attention permanente pour essayer de voir leur route avec leurs feux de navigation, le gros problème avec les ferries c'est qu'ils sont tellement éclairé que l'on distingue mal les feux vert ou rouge. Un peu plus facile avec les cargo quand on distingue les 2 feux blancs de mats on sait qu'on les voit de coté et qu'en  principe on ne risque pas la collision ,

On applique la règle: "vert sur vert tout est clair" et "rouge sur rouge rien ne bouge"

 

Après 3 à 4 heures de navigation on est beaucoup moins stressé  qu'en début de nuit et maintenant d'un coup de jumelle nous calculons la route des bateaux au large.  Devant nous à l'horizon nous apercevons toujours les feux de notre compagnon de route depuis Porquerolles. Nous sommes à l'écoute permanente de la VHF mais toutes les conversations sont en anglais.

Cette nuit j'ai pris le quart  jusqu'à 4 heures du matin pour ne pas faire l'erreur de la veille, c'est vrai qu'en arrivant aux Embiez nous n'étions pas très en forme. Je me réveille à 7 heures  juste pour voir le soleil  se lever sur la Corse que nous ne distinguons pas encore.

 

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Nous nous changeons car malgré le beau temps la nuit a été très humide et fraîche , j'ai apprécié la combinaison et  la veste de haute mer que j'avais acheté en prévision de cette traversée.

Un bon déjeuner nous remets en forme, la mer ressemble toujours à un lac ,  peu de vent et notre brave volvo tourne régulièrement à  850 tours pour nous emmener à destination.

Vers midi nous apercevons les hauts sommets de la Corse , et à 14 heures nous sommes en vue de la pointe de la Revellata.

 

A 15 heures nous passons sous la citadelle de Calvi et nous nous dirigeons vers le quai de carburant pour faire le plein.

Depuis les Embiez notre moteur a tourné une vingtaine d'heures et nous pouvons donc faire notre consommation qui est de 1,2 litres a l'heure. Comme cela nous pourrons calculer nos réserves de carburant dans les jours a venir quand nous marcherons  au moteur.

 

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La capitainerie nous place au quai des Pécheurs et nous nous amarrons à quai sous la Citadelle.

Pas de nouvelles de notre compagnon de route depuis  Porquerolles  nous l'avons perdu de vue ce matin au lever du jour .

Vers 18 heures le vent se lève et la météo annonce Grand frais pour 2 ou 3 jours, beaucoup de voiliers qui étaient au mouillage dans le golfe de Calvi ou de la Revellata rentrent au port pour se mettre à l'abri, un voiler viens se mettre à coté de Saroxsha et nous les aidons a s'amarrer.

 

 

En discutant avec eux et en parlant de notre trajet nous nous apercevons que ce sont nos compagnons de route , ils s'étaient mis au mouillage dans la baie de la Revellata mais avec l'alerte météo ils préféraient se mettre à l'abri à Calvi.

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Arrivée sur Calvi
Notre compagnon de route

Nous profitons de ces 3 jours de grand frais pour visiter Calvi et ses environs , l'île Rousse et son petit train et nous rencontrerons aussi au port 2 marins qui eux aussi ont construit leurs bateau  l'un en acier , l'autre en bois.

Calvi sera pour moi une escale de rêve entre les balades et la baignade, la dégustation d'oursins a volonté ramassés dans les rochers à la  Pointe San Francesco, les figues sauvages , la charcuterie Corse et le soir l'animation et la fête a quai devant les restaurants .

 

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Pour cette traversée vers la Corse et au vue des conditions de mer je pense vraiment qu'avec Eau vive je pouvais sans souci faire la traversée en solitaire.

Par contre nous aurions  du descendre directement sur Ajaccio le vent nous était plus favorable et nous aurions gagné au moins 36 heures sans nous arrêter aux Embiez. Mais on ne refait pas l'histoire nous pensions faire le bon choix  et il n'y a rien a regretter.

 

 

 

Dans mon prochain récit je vous ferai visiter Calvi, le Golfe de la Girolata , Porto et Cargèse.