Dernier jour de vacances, fin de la premiere semaine d'aout 2009,. On doit rentrer, et oui , le boulot reprend. Apres une semaine de regalade sur l'ile des Embiez, entre la Ciotat et Toulon, nous devons reprendre la mer pour ramener nos bateaux à Istres notre port d'attache...

Ce vendredi soir, nous allons prendre la meteo à la capitainerie, pas de phemomènes meteo distincts,donc une journée de naviguation au moteur pour les 60 miles a parcourir. Nous partons a trois bateaux : un ami sur un Oceanis 370, mon frère sur un Aquila et moi et ma petite famille sur argol,mon Edel4.

Depart 4 heures du matin... la route va etre longue ; feux de route allumés et c'est parti. Apres une heure de naviguation, nous avons commencé à voir quelques eclairs a l'interieur des terres. Bof, rien de grave, c'est a 10 km de nous et sous le vent, du moins le peu d'air qu'il y a.au large de Cassis, je remarque que le ciel a l'ouest, c'est a dire droit devant nous, et encore bien noir.

Mais bon , le soleil se leve dans mon dos, c'est peut etre un effet d'optique. Une demie heure plus tard, je fait remarquer à ma femme, qui est avec moi dans le cockpit, quelques eclairs qui zebrent le ciel droit devant nous.
"ça craint quelque chose" me demande-t-elle, "non , je pense qu'il est loin devant et qu'il va filer sur Marseille, vu que le vent viens du sud".

Une heure plus tard, ciel de plus en plus noir et le vent qui commence à fraichir et nous venir de face. Aie ! aie !  aie !. Nous sommes devant l'ile plane à 1 miles de l'ile Maire. Un endroit ou il ne faut surtout pas etre : venturis, remontée des fonds etc. Mais bon, on y est.

Quelques goutes commences à tomber, "les enfants dedans et je ferme le roof". J'enfile mon ciré, ma femme aussi et là,c'est parti : La pluie redouble, voir retriple, je ne vois plus rien, même plus le balcon avant.

Le vent se lève : 20 noeuds de face. Puis la mer se creuse, 1 petit mètre, 30 noeuds, 40 noeuds !!! On fait du surplace.0 noeud au loch, rafales plein ouest à 55 noeuds, creux de 3 à 4 metres. On recule, je suis trempé, ma femme est d'une couleur indefinissable, elle a peur, ça se voit dans ses yeux.

Au plus fort du coup de vent, je vois mon frere qui fait demi tour. Coup de telephone : "tu fais quoi?".  "on avance plus,si c'est le mistal qui se lève, on passera jamais".  "Ok, je te suis".

Apres 5 minutes à fuir le vent, mon anémo me donne un vent de nord, ça y est l'orage est passé. Retelephone "le vent chute et il part maintenant nord- est, on revire?" "ouai c'est bon".
Cap plein ouest, la mer est grosse, le coup de vent a levé des creux de 2 metres,mais maintenant,mon petit Suzuki 8 cv peut nous faire avancer.
Apres une heure de route à se faire balancer dans tous les sens, le vent s'etabli un peu travers à 15 noeuds. J'envois le genois, le bateau s'equilibre, le bonheur, ça ne bouge presque plus.

Apres quelques conversations telephoniques, on decide de laisser femmes et enfants à Carry le rouet. Ils en ont marre! c'est normal. Arrivés à Carry, petole, plus rien, sauf quelques traces dans l'eau, dues aux pluies diluviennes qui viennes de s'abattre sur Marseille et sa region.

le reste de la navigue s'est passé sans emcombres mais maintenant, je sais que la meteo n'est pas toujours une science exacte et qu'il vaut mieux la prendre 10 fois que deux.